Apprenti Minimaliste – Comment j’ai diminué de 50% mon nombre de vêtements

Venu du design japonais, sobre, épuré, minimal, le mouvement minimaliste a émergé récemment en France. Il est devenu un art de vivre qui s’oppose à la société consumérisme d’aujourd’hui et propose de se débarrasser du « futile » pour se recentrer sur le plus important.

Je me suis intéressé récemment à ce mode de vie et ai interrogé plusieurs personnes à ce sujet. Persuadé que ce mode de vie minimaliste pourrait me faire du bien, j’ai décidé de le tester en triant mes habits.

Trier mes vêtements a été pour moi une démarche positive – vraiment libératrice. C’est comme réduire ses déchets !

Dans cet article, je vais vous expliquer comment j’ai fait pour diminuer de moitié mon nombre de vêtements et l’impact positif que cela m’a procuré.

Ce n’est pas du tout minimaliste

Aujourd’hui en Europe occidentale, il est rare de ne pas avoir « assez » d’habits car en réalité…

… nous en possédons « trop ».

D’après une étude effectuée dans les pays riches, chaque personne achète en moyenne 20 kilos de vêtements par an, tous sexes confondus.

Mais le PIRE, c’est que, selon Planetoscope, 60% des Français ont des vêtements qu’ils ne portent jamais…

…ce qui n’est pas du TOUT minimaliste.

Cela fait une tonne d’habits que nous ne mettons pas, et je n’étais pas exemplaire sur ce point au début…

Lorsque j’ai choisi mon travail à Lausanne, je me projetais ici pour deux ans. Je l’ai dit à mes parents.  

Ils en ont tout de suite profité pour me refourguer tous les habits qui envahissaient ma chambre d’enfant depuis des années ! Les voilà arrivant avec notre vieille VW Touran avec un coffre rempli de 3 valises d’habits.

Et je me suis retrouvé avec une chambre comme ça….

Mais après 2h de grand tri, ma chambre est devenue comme ça.

Alors, voici comment j’ai diminué de moitié mon stock de vêtements

Je sais que le surplus d’habits est un problème que chacun rencontre…

…et je vais vous expliquer comment j’ai fait pour y voir plus clair.

Je me suis posé 3 questions fondamentales pour libérer mon espace :

  1. Est-ce que mon habit est usé ? (= tâché, décoloré, troué…). Si oui, je jette.
  2. Est-ce que j’ai mis cet habit depuis un an ? Si non, je jette SAUF à une seule condition (voir la 3ème question fondamentale).
  3. Est-ce que je tiens vraiment à cet habit ?

Comme le dit la reine du rangement, Marie Kondo : « Does it sparkle joy in your life ? », en français, « est-ce que cela me procure de la joie ? » de garder cet habit.

Si oui, alors gardez le, il n’y pas de mal à cela.

Ainsi, je n’ai pas pu m’empêcher de garder le maillot de foot de Juventus que m’avait offert mon oncle à un anniversaire.

Pour les habits sentimentaux, vous allez hésiter et c’est normal !

Si vous sentez un déchirement en vous délestant de cet habit, alors ne vous en délester pas !

Le minimalisme est fait pour vous emmener vers une plus grande joie et une plus grande liberté, pas vous faire souffrir.

Mais parfois, des habits peuvent être faussement sentimentaux.

Par exemple, je possédais deux t-shirts de surfeur plus jeune et je le mettais chaque été. Je me sentais cool avec et j’y étais attaché !

 Mais je me suis posé la question suivante :

Pourquoi je suis attaché à ce vêtement que je ne porte plus ?

La réponse était : « Il me rappelle le mec cool que je pensais être en mettant ce t-shirt ».

Ce qui m’enfermait dans le passé au lieu de me concentrer dans le présent.

J’ai donc jeté ce vêtement et me suis dit « Sois cool maintenant ET vois l’avenir ! »

Et cela m’a vraiment libéré. J’ai commencé à devenir minimaliste.

Je me rappelle aussi d’un autre t-shirt dont j’hésitais à me séparer, et je me suis dit que j’allais lui faire passer le test de l’été. Si je n’ose pas le mettre cet été, alors je m’en séparerai en Septembre.

Cette démarche a été complexe pour moi car je suis plutôt une personne qui a une tendance à accumuler les vêtements.

Je suis encore loin d’avoir pu trier tous mes vêtements…

…puisqu’il m’en reste une bonne centaine.

Je ne suis pas encore minimaliste et j’ai encore un long chemin à parcourir.

Pourtant, j’ai déjà pu ressentir de bénéfices concrets dans ma vie.

Minimaliste et vêtements – les 4 bénéfices

Avant dans ma chambre, c’était un grand fouillis et je ne trouvais plus mes affaires.

C’est toujours un peu le cas mais…un peu moins.

Et c’est ça le plus important !

Avancer petit pas par petit pas, sans se décourager.

Le fait d’avoir réduit mon nombre d’habits a 4 bénéfices :

  1. J’y accède plus facilement
  2. J’ai plus d’espace : une armoire me suffit à tout stocker et je peux (presque) l’utiliser pour d’autres objets qui me font du bien : bougies, plantes et livres.
  3. Je prends 3 x moins de temps à repasser
  4. Je passe moins de temps à choisir ma tenue le matin parce que j’ai quasiment que des habits que j’aime

Pour le moment, j’ai donné ces vêtements une association qui les recyclent.

Mais vous pouvez aussi les vendre si vous le souhaitez, faire du troc avec des amis ou les réutiliser pour des beewraps (le coton fin de préférence).

J’envisage de faire une deuxième session de tri de mes vêtements.

Avant de vous quitter, je voulais faire vous partager une petite réflexion sur notre relation aux vêtements :

«  Pourquoi ai-je besoin d’acheter tant de vêtements ? »

Concrètement, un vêtement est un tissu, un simple bien matériel dont les humains se revêtent pour ne pas être nu. (C’est ma définition).

Oui, parce que dans nos sociétés occidentales, il est « tabou » de se balader nu dans les rues. Cela ne correspond pas aux codes sociaux de notre société.

En plus de nous obliger à être habillés, notre société nous impose des codes vestimentaires.

Plus spécifiquement, on peut dire qu’au sein de la société notre appartenance sociale détermine notre style vestimentaire comme le montre la théorie de l’habitus du sociologue Pierre Bourdieu.

« Montre-moi ce que tu mets et je te dirai qui tu es. »

Il est aisé de voir la différence entre ces deux personnes.

L’une a un style « skateur » et l’autre un style « bcbg » et ce style est un fort marqueur social.

Le vêtement est une composante du style vestimentaire qui montre une appartenance à un groupe !

Il faut donc avoir les dernières Nike ou la dernière casquette à la mode pour continuer d’appartenir au groupe !

Dans la continuité, le style vestimentaire peut aussi être un marqueur de positionnement hiérarchique.

Ainsi, on se représente plus un patron avec un costard plutôt qu’un ouvrier sidérurgique. D’ailleurs, si cet ouvrier se mettait à porter des costards, alors il serait sûrement rejeté par ses collègues les moins ouverts.

En se dépossédant de ce style vestimentaire, il y aurait donc un risque d’être dépossédé de son statut social ou hiérarchique.

On continue donc à acheter et acheter pour répondre à notre besoin d’appartenance.

Se libérer du regard des autres et être soi :

En triant nos habits, on se libère du passé pour vivre dans le présent et être soi maintenant.

En régulant nos achats compulsifs en comprenant ce besoin d’appartenance, on fait du bien à la planète et on se libère du regard des autres.

C’est toute la quête d’une vie…

Devenir minimaliste peut nous aider et je m’attelle du mieux que je peux à cette tâche difficile…

… j’essaye de progresser petit par petit pas.

Je suis persuadé que devenir minimaliste est une motivation libératrice.

Et vous ? Êtes-vous attachés à vos vêtements et votre style vestimentaire par besoin d’appartenance ?

Avez-vous déjà fait un tri et ressenti les bénéfices ?

Je suis pressé de lire vos réactions !

Je vous souhaite le MAX de joie,

Jib

( Si vous souhaitez désencombrer plus rapidement vos vêtements, je viens de finaliser une check-list, n’hésitez pas à la télécharger)


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Jean-Baptiste

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